en bref:
Les amplifications du gène FGFR1 sont fréquentes, retrouvées dans environ 20% des cancers épidermoïdes du poumon, et liées au tabagisme. Des inhibiteurs de FGFR sont en cours de développement.
FGFR1
Le gène du récepteur du facteur de croissance fibroblastique de type 1(FGFR1) code pour l’un des sous-types de la famille des récepteurs FGFR à tyrosine kinase (TK) qui en comporte quatre: FGFR1, 2, 3, et 4. Les FGFR TK ont un rôle essentiel dans le développement et sont souvent, dans les cancers, dérégulés par des phénomènes d’amplification, de mutation ponctuelle, ou de translocation (Turner and Grose, 2010). Des phénomènes d’amplification ou d’activation de FGFR1 ont été décrits dans de nombreux cancers dont les cancers épidermoïdes de la bouche (Freir et al. 2007), le cancer du sein (Turner et al. 2010), le cancer épidermoïde de l’œsophage (Ishizuka et al. 2002), le cancer de l’ovaire (Gorringe et al. 2007), le cancer de la vessie (Simon et al. 2001), le cancer de la prostate (Edwards et al. 2003), et le cancer du poumon, surtout de type épidermoïde (Dutt et al. 2011; Weir et al. 2007; Weiss et al. 2010).
Mutations FGFR1 dans le CPNPC
Des amplifications de FGFR1 sont retrouvées essentiellement dans les cancers du poumon de type épidermoïde, chez des patients fumeurs ou anciens fumeurs. Chez des patients asiatiques, l’amplification de FGFR1 est liée à l’importance du tabagisme ; en outre c’est un facteur indépendant de mauvais pronostic (Kim et al. 2012). La région chromosomique 8p12 portant le locus du gène FGFR1 est amplifiée dans ~20% des tumeurs de patients ayant un cancer du poumon épidermoïde. Des modifications du nombre de copies du gène ont été mises en évidence avec différentes techniques, dont l’hybridation in situ fluorescente (FISH) (Dutt et al. 2011; Turner and Seckl 2010; Weiss et al. 2010); la signification clinique des seuils de positivité des tests reste à déterminer. Chez les patients atteints de cancers du poumon d’autres histologies, tels que les adénocarcinomes, l’amplification de FGFR1 apparait rare (moins de 2%) (Dutt et al. 2011; Turner and Seckl 2010; Weiss et al. 2010). Des données précliniques suggèrent que les cellules cancéreuses présentant une amplification de FGFR1 sont dépendantes de la voie de signalisation FGFR.
Date de mise à jour : 8/12/2012